Mon premier shooting horloger, l’art de bien choisir son photographe
Aujourd’hui, je vais vous raconter ma toute première expérience en photographie horlogère. C’est au début de l’année 2010 que les fondateurs de Salomé Création sont venus me voir pour réaliser leur tout premier prospectus. Ils avaient fait appel à deux «fauxtographes» amateurs successifs avant de venir vers moi et ils m’ont montré les résultats obtenus.
Mouvement de montre Salomé Création photographié en studio par votre humble serviteur.
Aujourd’hui, je vais vous raconter ma toute première expérience en photographie horlogère. C’est au début de l’année 2010 que les fondateurs de Salomé Création sont venus me voir pour réaliser leur tout premier prospectus. Ils avaient fait appel à deux «fauxtographes» amateurs successifs avant de venir vers moi et ils m’ont montré les résultats obtenus.
Montre Salomé Création SC111 photographiée en studio par votre humble serviteur.
Je n’avais jamais vu de telles horreurs… en général, quand on me parle d’or vert, ce qui me vient à l’esprit ressemble plus à une forêt tropicale, qu’à une montre plaquée or… J’allais photographier des montres pour la première fois de ma vie, certes, mais je suis le genre de mec qui ne rigole pas avec la balance des blancs ! J’ai bossé huit ans avec Nikon et chez Nikon, la balance des blancs est toujours tirée au sort, à chaque déclenchement, on apprend donc très vite à corriger ce genre de désastre.
Je me retrouvais donc avec 13 montres et un mouvement à photographier, les photos devant ensuite partir chez mon fidèle graphiste qui réalisera le prospectus. Spoiler alert : un mouvement de montre est très facile à photographier, infiniment plus facile que la montre elle-même.
J’ai donc passé tout mon week-end à faire des essais (non-facturés…) d’éclairage et de cadrage pour obtenir les meilleures photos possibles et imaginables tout en minimisant les reflets, forcément parasites, au maximum. Une fois le meilleur consensus trouvé, je laissais le tout reposer jusqu’au lundi matin. Le lundi matin, j’attaquais ma journée de shooting et le lundi soir, je descendais chez mon graphiste avec les photos sur une clé USB. Car oui, à l’époque, d’une part, il n’y avait pas encore Swiss Transfer et d’autre part, j’avais déménagé aux Franches-Montagnes pour des raisons très personnelles, alors que mon graphiste était toujours à Bienne. Retenez bien ce détail, il est très important pour la suite de l’histoire.
Il faut savoir que nous devions livrer le prospectus en 200 exemplaires dans le délai d’une semaine. Mon graphiste a donc fait sa maquette, qu’il a envoyée chez un imprimeur ni très scrupuleux, ni très soigneux, qui lui demandait de payer CHF 300.- d’avance pour un travail que mon graphiste a dû finir lui-même, à la main.
Le vendredi soir arrive et les clients devaient venir chez moi récupérer leurs 200 prospectus. J’avertis mon graphiste, qui me dit qu’il a bien reçu les 200 exemplaires qu’il est en train de plier à la main en retouchant la tranche au gros feutre noir. Lorsque j’arrive chez lui, le travail n’est pas terminé. Je lui explique gentiment que les clients vont arriver et qu’il faut trouver une solution. Solution d’urgence toute trouvée, mon graphiste a terminé le travail dans la voiture. Nous nous sommes donc retrouvés sur la route, de nuit en plein hiver, pour faire les plus longs 30 kilomètres de toute ma vie, je n’avais jamais roulé aussi lentement de toute ma vie, avec le plafonnier allumé et les vitres baissées, pour que mon graphiste puisse finir le travail sans bavures. Je n’ai aucun doute sur le fait que mon graphiste est un héros.
Lorsqu’à ma grande surprise, quelques semaines plus tard, les clients ont commandé 200 exemplaires de plus, j’ai demandé à mon graphiste de m’envoyer la maquette et je me suis chargé moi-même de trouver un imprimeur sérieux. C’est là que j’ai fait appel à l’imprimerie Monney de la Chaux-de-Fonds, qui a livré un travail impeccable, des prospectus prêts à plier, sans aucune retouche nécessaire.
Moralité : entourez-vous directement des bonnes personnes et vous éviterez bien des pertes de temps et d’argent. N’oubliez pas que, pour la partie photographie, vous bénéficiez de 18% de rabais jusqu’au 30 septembre !